jeudi 26 février 2015

Des natures givrées sous la glace

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Hélène et Louise:
Nous avons déjà abordé le sujet dans certains articles précédents : l'automne venu, pour des raisons autant écologiques qu'esthétiques, cela fait du sens de ne pas couper la végétation au ras du sol, surtout si, ayant établi un jardin résilient par sa diversité végétale et son sol sain, on n'a pas à se soucier de maladies ou insectes ravageurs. 
Personnellementje préfère un jardin qui garde son relief jusqu'au printemps suivant. Et suite à une bonne bordée de neige, on dirait que tout notre espace extérieur s'est pelotonné dans une grosse douillette insonorisante. Le "silence rembourré " qui s'installe alors est sublime à lui seul. 

Mais lors d'un verglas, le jardin hivernal peut se transformer en pays véritablement féérique, ce qui console un peu d'un événement climatique dont nous, québécois, avons appris à craindre les conséquences ravageuses. 
Le jeu du soleil sur toute cette végétation de glace est à couper le souffle. Pas question d'en faire des bouquets à ramener à l'intérieur, bien sûr, mais je m'empresserais de le faire si seulement je le pouvais. 
Donc, si l'automne prochain, vous cédez à l'idée de ne pas faire le grand ménage de vos plates-bandes, vous découvrirez probablement, tout comme nous, que votre jardin a encore beaucoup à offrir à votre sensibilité artistique.

Une spirée (photo du bas) et un rosier dont les branches et les fruits (photo du haut) sont emprisonnés dans un revêtement de glace.


La branche d'un jeune cerisier gainée d'un cristal d'autant plus précieux qu'il est éphémère.
Un cèdre nain et une branche de framboisier croulant sous le poids de la glace.
Pour finir, quelques clichés de lumières de Noël glacées:

Elles peuvent rendre cette glace absolument enchanteresse.  Ces photos ont été prises cette année et l'année dernière durant les verglas que nous avons subis dans chacun des deux jardins.