mercredi 28 mars 2012

Cueillette sous la neige


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Pousses d'iris sous la neige, Freya est déçue elle aussi du manteau blanc qui recouvre le terrain,
mais sa jeunesse enjouée ne l'empêche pas d'aller explorer le monde extérieur.
Hélène :

Aujourd'hui dans la cour, la tranquillité n'est brisée que par le bruit de la neige qui fond. Le bruit rappelle presque la pluie, sans toutefois en montrer le moindre signe. C'est que, la semaine dernière nous avions des températures dans les 20 degrés celcius et cette semaine ça tourne bien plus autour des zéros. Et voilà - Oh horreur! - une neige est tombée la nuit dernière. On s'inquiète de nos tulipes et de nos arbres à fleurs - magnolia, lilas, personnellement mon amélanchier et mon pêcher. Mais cette neige fond rapidement, ce qui se constate facilement sur ces quelques photos : comme j'écris, la plus grande partie est déjà fondue.


Pousses d'hémérocalles en avant-plan,
les deux ciboulettes subsistent à l'hiver en arrière-plan.
 Et donc, le sol, qui a eu le temps de bien dégeler la semaine dernière, est encore travaillable. Et c'est en pensant à ceci que je me suis retrouvée dans mon jardin, dans cette beauté paisible, et que j'ai décidé de cueillir un légume que j'avais laissé l'automne dernier, justement en prévision d'en faire récolte au printemps.


Et voilà! Un coup de pelle seulement a ramené à la surface les topinambours tant attendus ! Helianthus Tuberosus, plante remarquable qui ressemble un peu aux tournesols, mais beaucoup plus grande, forme sous le sol un amoncellement de tubercules comestibles ressemblant un peu à la patate. Ce légume est riche en inuline et offre l'avantage de n'avoir aucun amidon (pour ceux qui ne peuvent pas en prendre, prenez note). Elle était cultivée par les tribus amérindiennes et a souvent été mentionnée comme remplacement de la patate. Voici la page wikipedia sur le sujet.


Les tubercules sont contre le cabanon, cette masse beige pleine de terre.
La beauté de cette entreprise c'est qu'il ne m'aura fallu qu'un coup de pelle et le
déracinage d'un seul plant (j'en ai deux) pour avoir un accompagnement
pour mon dîner et assez pour le souper de toute la famille ce soir.
Ce qui reste après m'être régalée sur l'heure du dîner.
Pesé à 542g, ça fera un légume délicieux ce soir!
Et rappelons-le! Un coup de pelle seulement! Il doit me rester au minimum
le double encore en terre.

Parlant de ce qui reste en terre, voici le noeud du problème. Il s'agit d'une plante très envahissante. Alors si vous en voulez vous aussi dans votre jardin, assurez-vous de la mettre dans un endroit où vous pourrez la contrôler.

Louise :

Les tubercules de topinambour sont comme les épis de maïs, dans ce sens qu'ils gagnent à être mangés frais, pour donner leur meilleure saveur.

Ils ressemblent aussi aux haricots de nos fèves au lard, dans ce sens qu'ils peuvent donner des flatulences. Pour les fèves, le truc, c'est de mettre un peu de bicarbonate de soude dans l'eau de trempage. Certaines personnes disent qu'on peut aussi utiliser le bicarbonate dans l'eau de cuisson des topinambours, mais je ne l'ai pas encore essayé. Le truc que j'utilise, c'est de les manger les plus frais possible. D'où l'intérêt de les cueillir soi-même au jardin lorsqu'on en a besoin : comment espérer produit plus frais ! 

On dit que les plants de topinambour sont comme la rhubarbe : une fois installés, ils reviendront toujours si vous laissez le moindre tubercule en terre (et c'est très facile d'en oublier). Moi, comme je n'ai pas trouvé d'endroit où je puisse les laisser là "pour toujours", j'ai opté pour les planter en pot. C'est une autre méthode qui fonctionne très bien, paraît-il, mais choisissez un pot de plastique auquel vous ne tenez pas, car j'ai vu des pots tout déformés par les nombreux tubercules qui s'étaient entassés à l'intérieur. 

J'ai donc enterré 4 petits tubercules à l'intérieur, dans un gros pot qui contenait une plante vivace achetée au centre de jardinage. Les plants pousseront dehors tout l'été et je ferai ma récolte en automne. 



Le topinambour dans toute sa gloire en automne.

Hélène :


J'aurais bien voulu, à prime abord, faire la récolte l'automne dernier, mais le printemps offre tellement peu de nourriture au début que je me suis dit que ça me ferait quelque chose à convoiter dans les sombres mois d'hiver. Et c'est ainsi que j'ai fait ma première récolte sous la neige.

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