dimanche 9 décembre 2012

Les succès et les échecs 2012, partie 1

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Le jardin de Septembre n'avait pas particulièrement bonne mine, quoiqu'il était plus vert que durant l'été qui vient de passer  à cause de belles pluies.

Article similaire de l'année précédente :
Année 2011
 

Hélène :

Une des récoltes de petit pois.
En avril-mai de cette année, je vous aurais dit que la saison de jardinage qui commençait si tôt en serait sûrement une bonne! Où je suis au Québec, j'ai pu planter mes petits pois au tout début du mois d'avril, une action plutôt rare considérant qu'en règle générale, soit il y a encore de la neige à ce moment, soit le sol est gelé. Mais le temps était si clément!

Et puis les problèmes ont commencé d'abord par un gel de nuit qui a emporté les fleurs de l'amélanchier et du cerisier, me privant de leurs fruits. Ensuite, à partir de juin, nous avons eu des sécheresses. Mon baril collecteur de pluie celui-ci est resté presque vide pendant juillet et août et les plantes en ont donc grandement souffert. Sans compter une paresse personnelle, alors que je n'ai pas mis de paillis partout, faute de temps (et de volonté).  Les nuits estivales sont aussi restées quelque peu fraîches, ce qui n'a pas aidé à leur croissance non plus. 
 
Malgré les temps difficiles, les couleurs étaient superbes à la fin Octobre:
Voici l'amélanchier habillé de feu et, en arrière plan, le bouleau qui se pare de jaune.
Pour finaliser, la saison s'est achevée plus rapidement qu'anticipé. À la mi-Octobre, deux semaines avant la fin habituelle, mes plants plus fragiles de fèves et de tomates ont bruni, dû à des nuits très fraîches.
Faute de pouvoir vous montrer des photos de
légumes alléchants, je vous montre des fleurs.
La valériane s'allonge jusqu'au garde-fou de
mon balcon, elle est une préférée des abeilles.

Mais si l'un des principes de la permaculture est d'avoir une grande variété de plantes pour contrer l'échec de certaines par les succès d'autres, je suis bien contente d'y adhérer car autrement, j'aurais été bien peinée. Voici donc la récapitulation des succès et échecs de la saison 2012 de jardinage chez moi.

Échecs : Alors que mes tomates et citrouilles ont fait une récolte suffisante quoique en deça de leur habitude, les vrais perdants sont malheureusement les fèves. Je me vantais qu'il s'agissait du légume dont je n'avais non seulement jamais raté une saison, mais j'en avais toujours en quantité. Cette année, à part les fèves vertes (récolte pour 3 repas) que mon fils a fait pousser et les edamames qui nous ont donné un repas (ce n'est pas énorme, considérant que j'avais 5 plants!), je n'ai récolté qu'une fève espagnole et aucune Painted Lady (ces variétés sont pourtant celles qui font ma fierté). Jacob's Cattle (une fève à cuisson) ne m'a donné qu'une poignée et il s'agissait encore là d'environ 6 plants. Tu parles d'un coup dans mon ego de jardinière.

J'ai mentionné à plusieurs reprises la défaite de mes arbres fruitiers, mais il y a aussi les framboisiers dorés. Bien qu'ils m'ont donné des framboises jusqu'en Novembre comme à leur habitude, ce n'était que quelques-unes à la fois et elles n'étaient pas aussi sucrées que l'année passée. Une collation de jardinier, rien de plus.

Les pétales de roses ont été récoltées tout l'été
pour parfumer les bains des petits et grands de la maisonnée.

Les succès, il y en avait?

Une des récoltes de tomates et de fèves vertes.
Bien sûr! Les petits pois, comme vous pouvez le voir sur la photo du haut, ont bien fait et les pêches ont déjà eu un article dédié à elles, mais ce qui a spécialement marché cette année c'est les racines. Radis, carottes, navets! J'en ai eu en quantité.

Les fleurs ont toutes bien fait aussi, comme la valériane, récoltée pour sa racine, les soucis, la camomille, les hémérocalles ou encore l'aneth pour les graines, feuilles et fleurs! En fait, toutes les herbes ont fait merveilleusement, de la baume mélisse à la menthe!




Une récolte à l'envolée de fleurs de camomille dans le gazon.
Elles trempent dans un peu d'eau pour s'assurer qu'il n'y a plus d'insectes qui s'y cachent.
Je les utilise en tisanes.

Les brocolis ont été une réelle surprise pour moi et deviendront sûrement un légume récurrent dans mon jardin. Les concombres, bien que je n'en ai eu que 4 de deux variétés différentes, sont un succès puisque c'est bien la première fois dans mes nombreuses tentatives que j'arrive à en obtenir le moindre fruit! Que voulez-vous, j'ai de la difficulté à comprendre les concombres, mais j'apprends tranquillement. Pareil pour les betteraves (je n'en ai eu que 3), un succès néanmoins considérant la situation pitoyable dans laquelle j'ai tenté de les faire pousser (en plein dans les navets : Résultat? Les navets ont gagné). C'était aussi ma première année avec ce légume et si les dires sont vrais à propos d'apprendre par les échecs, cet été j'ai sérieusement cramé!


La courge de cette année, la Burgess de Veseys,
avec des fleurs de soucis (calendula officinalis) en train de sécher devant.

Pour la première fois cette année j'ai tenté le maïs, mais pas n'importe quelle variété, hein! Une variété pour faire du popcorn qui se nomme Maïs Fraise (pris chez Solana). Bien que je n'ai eu qu'un épis complet, le résultat était très intéressant. Je tenterai l'expérience plus sérieusement dans les années à venir là aussi! 
Quelques minutes au micro-onde et popcorn!
Mon épicerie avait justement de cette variété, j'en ai acheté plus
pour faire une plus grosse collation.

Trouvez les papillons (Vanessa kershawi, si je me fie à mon google-foo) dans la menthe!

Et le reste?
Ce qui est devenu rapidement surprenant c'était la vie dans le jardin cette année. Il y avait de nouveaux venus (certains types de chenilles, de papillons, de scarabés, les syrphes et un couple de cardinaux, entre autres) et de vieilles connaissances (les abeilles, les coccinelles, les souris, les rouges-gorges), mais il y a clairement un écosystème qui se met en place! C'est beau à voir!


Un lapin à queue blanche (Sylvilagus Floridanus) avait fait son tour cet hiver, parsemant la neige des plates-bandes de précieux engrais.
 Il est revenu pour le trèfle qui poussait dans l'herbe cet été. Mais les chattes étaient très intéressées par le nouveau venu, alors il gardait ses distances. Il n'avait pas particulièrement peur de moi, heureusement.

1 commentaire:

  1. quel blog extraordinaire
    quel amour de la nature vraiment
    vous êtes artiste du quotidien

    permettez-moi
    de vous faire partager ma vision
    de l'artiste du quoditien
    par un texte

    LETTRE AU CONTEUR SIMON GAUTHIER

    WWW.SIMONGAUTHIER.COM


    Cher Simon,

    C'est au crépuscule d'une vie d'artiste qu'on voit surgir au fond de soi ces quelques légendes familiales hors temps, hors réalité, hors servitude, qu'on réserve pour ses petits enfants, comme un héritage de poésie au quotidien.

    Enfant, je demandais souvent à mon grand-père de me raconter comment c'était quand il était petit comme moi. Y commençait par dire: si y avait pas eu l'accordéon à pitons de ma mère, y a des Noel qui auraient été ben tristes. Y prenait une grande respiration pour dire l'essentiel en un minimum de mots pour qu'un jour je le conte moi aussi quand je serai vieux. Y me disait: Moi je le raconte parce que je l'ai vécu, toi, un jour, tu vas le conter parce que je te l'ai raconté.

    Mon enfant, qu'y disait, ton arrière grand-père déblayait de la neige sur le toit. Y est tombé pis y s'est transpercé le corps par un bout de piquet de clôture. Dans ce temps-là, c'était le bois et y avait pas de médecin. Le soir de Noel, y dit à ma grand-mère: sors ton accordéon à pitons, joue de la musique pis fais danser les enfants pour m'aider à passer à travers. Et mon grand-père Lucien de dire: Je revoit encore ma chère mère, la pipe à la bouche, une larme au coin de l'oeil, l'accordéon à pitons, pis nous autres les frères et soeurs faisant une ronde en pied de bas. C'est la musique qui nous a sauvé du désespoir mon petit gars.

    Aujourd'hui, Simon, je réalise que mon grand-père Lucien avait raison. J'aurais aimé te raconter l'histoire de l'accordéon à pitons de mon arrière grand-mère. Mais j'essaye de pas trop mettre de mots boutte à boutte pour ne pas trahir la légende de l'arrivée de la musique dans la famille Rochette

    Pierrot


    2- BAPTISTE TREMBLAY

    CHER SIMON

    Mon arrière grand-mère et son accordéon à piton fut une artiste du quotidien. Elle fut la barre de mesure qui me permit de découvrir la poésie fait homme alors que j'allais encore à l'école primaire. le vagabond Baptiste Tremblay arrêtait les trains sur la voie ferrée au coin de la rue menant à la petite école. Les policiers comme les chauffeurs de train qui le prenaient pour un fou finirent par deviner qu'il était poète. Parce que dans un parc, il nourrissait les oiseaux et apprenait leur chant, au nom de ceux et celles qui ont besoin d'espérance.

    Un jour que je vagabondais je ne sais trop quel village, j'arrivai au coin d'une rue où une harmonie de parfums me conduisit à une maison. Un très vieux monsieur prenait soin d'un jardin d'une exceptionnelle variété de fleurs. Il me dit: Je ne cultive pas des fleurs, je cultive l'espérance d'une vie meilleure pour ceux et celles qui passent devant ma maison.
    Cette nuit-là, je la vécus dans les larmes de joie. Je reconnus la signature du vagabond Baptiste Tremblay de mon enfance.

    Pierrot
    VAGABOND CELESTE 2013


    www.reveursequitables.com

    www.enracontantpierrot.blogspot.com

    www.demers.qc.ca

    chansons de pierrot

    paroles et musique




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