vendredi 2 août 2013

Quoi songer sur la sauge?


La sauge dorée a une couleur vibrante et un motif délicat mais élaboré.
Hélène:
J'adore la sauge. Son odeur est divine; elle a, d'un cultivar à l'autre, une palette de couleur qui m'enchante et la texture de ses feuilles est si particulière qu'il m'arrive d'en frotter une entre mes doigts, juste pour le plaisir, lorsque je me promène dans le jardin.

Une superbe surprise au printemps,
la sauge renaît de ses vieilles feuilles,
en même temps que les tulipes.
L'automne venu par contre, je suis généralement triste. Je réalise que je n'ai pas utilisé la sauge une seule fois de l'été et que je vais perdre un plant encore tout garni. Vous croyez qu'une rose est éphémère?  Pour moi, la sauge l'est d'autant plus qu'il me semble que je n'ai pas profité de tout ce qu'elle avait à m'offrir.

Mais voici que l'automne dernier, j'ai lu que les sauges survivaient jusqu'en zone 5. Quoi? C'est des vivaces? Eh bien si! Même si les variétés pourpres et dorées sont réputées plus fragiles aux gels, contrairement entre autres à la variété plus standard à feuilles vertes (Salvia Officinalis), voilà là un aspect dont je n'étais pas du tout au courant. À la pépinière, les sauges se vendent avec d'autres herbes annuelles, alors j'ai naïvement cru que c'en était une aussi. Si vous êtes dans la région de Montréal, vous avez donc vous aussi des chances de profiter de votre sauge pendant plusieurs années, plutôt que d'en racheter à tous les printemps. Pour ma part, un épais tapis de feuilles mortes a suffi comme protection hivernale!

En bonus, j'ai fait aussi une superbe découverte l'automne dernier en séchant des feuilles de sauges pourpre (ma variété préférée). Je les sèche entières (l'arôme se dégrade moins vite que si je la coupais, selon mon expérience et selon mon "googlefoo") et une fois séchées, elles sont d'une telle facilité à réduire en poudre! Mon mortier et mon pilon suffisent à les réduire ainsi et à aromatiser la cuisine du même coup. J'adore utiliser cette herbe sur un poulet entier ou dans un potage! Mais c'est aussi un classique avec le veau, par exemple dans le plat italien saltimbocca.

Ma sauge pourpre est superbe en agencement avec des annuelles : Ici, deux plants d'Héliotrope (difficiles à voir puisqu'ils ne sont pas encore en fleurs), des cosmos et des tagètes blanches. La sauge peut donc apporter un élément décoratif intéressant à n'importe quel arrangement en pot.

Voici un article intéressant et assez complet sur les usages médicinaux et culinaires de la sauge. Vous y trouverez aussi quelques recettes intéressantes.

Médicinalement, la sauge est une des plus vieilles plantes reconnues remontant aux grecs et même aux égyptiens, passant de gargarisme pour maux de gorge et aphtes à remède contre les infections à champignons (comme le pied d'athlète). L'éventail de malaises que la sauge soulagerait est apparemment énorme (un article ici en énumère une quantité incroyable). Elle a aussi été utilisée par les premières nations comme plante chassant les mauvais esprits lorsqu'elle est brûlée.

Quoi que ce n'est pas médicinalement que j'utilise la sauge personnellement, je la trouve d'une beauté sans pareille pour réjouir le coeur d'une jardinière!

Louise :
La floraison de la sauge est appréciée des abeilles et autres insectes pollinisateurs. Mais les humains aussi peuvent en bénéficier, car les fleurs peuvent agrémenter nos salades. 

On l'appelle aussi herbe sacrée et thé d'Europe. En effet, on peut extraire des feuilles une tisane comportant plusieurs vertus curatives. Il existe un dicton provençal déclarant : "Qui a de la sauge dans un jardin n'a pas besoin d'un médecin."
En Août, la sauge dans les jardinières est rendue immense et superbe. Dans le petit pot, il s'agit des fleurs jaunes de ma molène, destinées à la fabrication de l'huile de molène contre les maux d'oreilles.

2 commentaires: