mardi 23 août 2011

Au sujet des cerises de terre, ces douceurs légères

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Ou encore, comment prolonger la récolte des petits fruits avec les cerises de terre!


Louise :   Reconnaissez-vous cette fleur ? C'est un petit bijou discret qu'on ne remarque pas du premier coup d'oeil, qui se transformera en petite "lanterne" et abritera une jolie perle d'une douce saveur...


Ici, le fruit le plus sucré est celui dont l'enveloppe est devenue
 à demi- transparente. Plus les cerises de terre sont mûres, plus
 elles sont savoureuses. L'enveloppe verte contient un fruit encore
trop vert pour être mangé.
Vous connaissez peut-être ces petits fruits ronds, fermes et brillants, de la grosseur d'une bille, dorés ou oranges, selon la variété, et qui poussent à l'intérieur d'une enveloppe refermée faite de 5 sépales, enveloppe qui ressemble à une petite lanterne en papier.
Leur goût unique se situe un peu entre celui de la tomate-cerise, des agrumes et de l'ananas. Si certains n'aiment pas du tout, tous les autres en raffolent!
Personnellement, je suis toujours déchirée entre le désir de les manger là, tout de suite, ou d'en mettre de côté pour en faire une confiture exquise, quoiqu'un peu liquide. Devant ces merveilleuses petites sphères dorées, mon mari et mon petit-fils sont aussi gagas que moi, ce qui ne simplifie pas la situation!

Ce gros bosquet vert, en bordure du trottoir, est composé de
plusieurs plants de cerises de terre et n'est pas laid du tout. Le
feuillage reste beau jusqu'aux  gelées. Les fleurs environnantes,
en attirant les insectes pollinisateurs, aident mes plants à
produire une récolte abondante.
J'ai des cerises de terre depuis trois étés déjà, et je me demande souvent pourquoi je n'en ai pas planté plus tôt, car elles sont très avantageuses :

* Les plants produisent une quantité abondante de fruits très nutritifs et excellents pour la santé, tout en occupant peu de place et ce, durant une longue période : du milieu de l'été jusqu'aux premiers gels. Chez moi, je leur ai accordé 24 pieds carrés (2 mètres carrés, environ) en plein soleil. Mais ils se cultivent bien en pot - tant qu'ils sont dans un endroit ensoleillé et ne manquent pas d'eau.

* Sans être de véritables plantes ornementales, ils ont une belle apparence durant toute la saison. Je n'ai donc pas honte de les avoir installés en façade de la maison, bien en vue.

Les fruits sont très peu visibles.
Il faut se rapprocher et se pencher ou soulever les feuilles...
* Les plants n'ont pas besoin d'être tuteurés, habituellement, car ils ont une ramure forte et atteignent seulement 50 à 90 cm de haut. Ils s'étendent en largeur, par contre.

Les fruits au sol sont prêts à être récoltés.
Mais on peut les laisser "vieillir" à température pièce
et leur goût s'améliorera encore, un peu comme les tomates.


* Les plants sont annuels, mais généralement, ils se ressèment tout seuls et très généreusement (il suffit d'oublier quelques fruits par terre). Ils sont très faciles à cultiver au Québec et se mettent à produire deux mois après la plantation.

* Ils font assez d'ombre au sol pour limiter une bonne partie des mauvaises herbes. Par contre, un paillis à leur pied aidera les fruits qui tombent à rester propres et au sec.
Comme ils préfèrent les sols plutôt secs, pas besoin de les arroser s'ils poussent en pleine terre, à moins d'une période de sécheresse sévère.
Dès le mois d'août, mes plants me fournissent 2 ou 3 tasses
de fruits, environ tous les 2 à 4 jours. C'est un
peu magique de pouvoir récolter des petits fruits frais
en septembre et même parfois jusqu'en octobre.


* C'est très facile de savoir quand cueillir les fruits : dès qu'ils sont mûrs, ceux-ci tombent à terre d'eux-mêmes. Il ne reste plus qu'à les ramasser au sol, mais il faut faire attention de ne pas abîmer les plants durant cette cueillette. Les fruits se conserveront longtemps : 4 à 6 semaines à température pièce dans un endroit sec, si leur enveloppe est intacte et sèche.

* Ces fruits réagissent comme les tomates : un fruit détaché du plant qui a déjà commencé à mûrir (c'est-à-dire quand il est vert plus pâle) pourra généralement finir de mûrir lentement à l'intérieur. Les fruits très verts, par contre, n'y parviendront pas.


J'ai délicatement enlevé le givre avec mon pouce
pour ménager une fenêtre et vous laisser admirer
ces belles boules pleines de saveur.
Que faire de toute cette abondance?

. On peut les manger crus bien sûr, que ce soit nature ou trempés dans le chocolat ou le caramel, utilisés pour garnir les crêpes, dans les salades de fruits, les fondues au chocolat, ou comme garniture au bord d'une assiette de gâteau ou d'un bol de crème glacée, à la manière de certains restaurants.
. On en fait un coulis de fruits, de la gelée (ajouter de la pectine), ou une délicieuse confiture (ici aussi, il faut ajouter de la pectine si on n'aime pas les confitures liquides). On peut les faire cuire en croustades.. On peut  les faire sécher facilement (dans ce cas, elles peuvent remplacer les raisins secs). Enfin, on peut les congeler sans cuisson préalable. Personnellement, je les lave, puis je les essuie et je les laisse tomber dans un pot de verre propre (un ancien pot de confiture, par exemple).


Attention, par contre, à ne pas manger les fruits encore verts, qui peuvent donner des maux de ventre et de la diarrhée, à cause de la solanine qu'ils contiennent encore. C'est le même phénomène que pour leurs cousines, les pommes de terre.

Courte fiche technique pour ceux qui veulent en savoir un peu plus... 

Il existe une centaine d'espèces de cerises de terre (Physalis, en latin), annuelles ou vivaces, et plusieurs espèces produisent des fruits comestibles. On les retrouve sur plusieurs continents. Ailleurs qu'au Québec, ils sont plutôt connus sous les noms : coquerets, amours en cage ou groseilles du Cap. En anglais, on les appelle Groundcherries ou Cape Gooseberries.
L'espèce largement rencontrée au Québec est la Physalis Pruinosa, une annuelle. En épicerie, durant l'hiver, il est aussi possible d'acheter la Physalis Peruviana (coqueret du Pérou), dont le fruit est plus gros et plus orange et l'enveloppe plus épaisse et plus foncée. Personnellement, je n'aime pas cette variété, à cause de sa légère âcreté.
Vous connaissez peut-être aussi la Physalis Alkekengi, qu'on appelle ici la lanterne chinoise et qu'on utilise comme plante ornementale. C'est une vivace envahissante aux racines traçantes, qui donne une belle enveloppe orange vif. Le fruit est censé être comestible, mais je n'y ai jamais goûté. Je n'oserais pas en planter chez moi, car elle a la réputation d'être très agressive, envahissant un large espace, et il serait presque impossible de s'en défaire par la suite.
C'est tout pour cette édition, ayez une bonne récolte!

dimanche 14 août 2011

Chats jardiniers, petits fruits en sûreté.


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Freya est une jardinière accomplie ; elle a déterré bon
nombre des poireaux que j'ai mis tant de temps à planter.

Hélène : Malgré le commentaire sous la photo de ma Freya, les chats peuvent devenir un véritable atout dans le jardin. Leur présence a même développé une synergie typiquement de l'ordre de la permaculture dans nos jardins respectifs. Voici un bon moment pour partager avec vous nos histoires de chats jardiniers...


Louise : Dans la succession des fruits de saison, mes bleuets arrivent au début juillet, juste au moment où les fraises achèvent et bien avant les premières framboises. Le jardinier n'est hélas jamais le seul à convoiter ces petits trésors bleus : les oiseaux, quand ils les découvrent, ont vite fait de les gober jusqu'au dernier!

Imaginez un filet par dessus les bleuets... Ça gâcherait l'image, n'est-ce pas?
D'où la nécessité de les protéger. Certains vont tendre des filets par-dessus leurs plants, d'autres vont carrément les encager. Pour rendre le défi encore plus intéressant, plus les variétés sont hautes, plus les oiseaux repèrent facilement les plants et s'y sentiront en sécurité. Les variétés basses sont donc un peu moins à risque.  
Spécimen de cataire, pas encore
écrasée par les félins de la maisonnée.
Chez moi, le problème ne s'est jamais présenté à cause de l'association accidentelle de mes plants de bleuets avec de l'herbe à chat ou si vous préférez, menthe aux chats ou cataire (de son nom latin : Nepeta cataria et de son nom anglais : catnip ou catmint). Certains félins réagissent à cette plante aromatique à l'odeur particulière rappelant vaguement la menthe, qui agit sur leur cerveau et les rend complètement gagas (les vidéos YouTube abondent sur le sujet, d'ailleurs).

Cette année, j'ai ramassé 6,5 litres de bleuets, sur une période d'environ un mois. Ma talle fait seulement 25 pieds carrés (un peu plus de 2 mètres carrés).



Une famille végétale a atteint l'équilibre au sud de mon épinette de Norvège, qui rend le sol environnant acide, ce qui est parfait pour les bleuets.
 De gauche à droite : la ronce odorante (Rubus Odoratus, arbuste s'adaptant aux sols secs, pauvres et acides, produisant des fleurs roses suivies de fruits rouges comestibles).
Puis, au centre, l'herbe à chat (vivace vigoureuse aux épis bleus).
Enfin, on voit les plus petits de mes plants de bleuets (30cm - 1 pied). Plus les plants de bleuets sont éloignés de l'épinette, plus ils ont la vie facile. Donc, ceux qu'on voit au bas de la photo, à droite, sont plus hauts que ceux du fond. Les plus grands atteignent jusqu'à 75 cm (30 pouces). On ne les voit pas sur cette photo.

La relation des cataires et des gros minets :


Ici, on voit le coin repos que les chattes ont aménagé
dans lesfeuilles mortes, juste sous les bleuets et tout à côté
de la cataire. Elles vont souvent y faire la sieste,
sur la base "première arrivée, première servie" !
Le chat le plus digne, si sa génétique le prédispose à être sensible à la cataire, perdra toute sa superbe à proximité de cette plante! C'est l'huile essentielle qui s'en dégage qui lui fait de l'effet, alors il se frottera contre, la mâchonnera, se roulera dessus en se contorsionnant, le tout ponctué de bruyants ronronnements. Il pourra même se mettre à baver béatement ! Puis, il aura le goût de dormir. Mais surtout, il voudra visiter cette plante aphrodisiaque très souvent et c'est là que le jardinier prévoyant en profite.


Pinotte et Caliméro sont venues inspecter l'herbe à chats
après une grosse averse. L'odeur des plants est ravivée par
toute cette eau, mais ils sont vraiment trop mouillés
pour s'y vautrer ! Par contre, rien n'empêche
d'y goûter... 

J'ai la chance d'avoir quatre chattes qui font partie du 80% de minets sensibles aux charmes de la cataire. Elles se sont donc transformées en gardiennes des plants de bleuets, puisque ceux-ci sont voisins de deux gros plants de cataire. Le fait que mes plants de bleuets ne sont pas hauts ne nuit pas non plus. Résultat : les oiseaux évitent soigneusement le coin et aucun bleuet ne leur est jamais tombé dans le bec !

L'herbe à chat  a souvent tendance à s'affaler naturellement. Mais elle supporte bien la taille, ainsi que les abus dont les chats se rendent coupables à son endroit. J'ai vu mon gros matou aller continuellement se coucher directement sur les plants installés près des bleuets, encore si petits à l'époque que rien ne dépassait. Pourtant, malgré un été entier de ce mauvais traitement, les deux plants ont non seulement survécu : ils ont aussi prospéré pour devenir les deux grosses boules de verdure qu'ils sont aujourd'hui !

Si vous ne supportez pas de voir un chat sur votre propriété, la cataire n'est certainement pas la plante à privilégier chez vous ! Par contre, si vous ne voyez pas d'un trop mauvais oeil quelques visites de vos voisins à quatre pattes, vous avez 80% de chances de les attirer dans la portion de votre jardin où vous l'aurez plantée.
Les feuilles de l'herbe à chat sont utilisées aussi en herboristerie. Ainsi, vous pouvez vous en faire une tisane. Ou encore, vous pouvez les faire sécher pour votre propre chat, afin d'en bourrer un jouet de chiffon, par exemple.

                                                                                       Hélène : 
Floraison de l'amélanchier
L'idée générale, ici, c'est d'utiliser diverses relations entre plantes et animaux pour que chacun des partenaires en tirent profit. Vous voyez, selon les principes de permaculture, le jardinier recherchera des façons de multiplier les relations le plus possible, pour rendre le mini écosystème de son jardin encore plus fort, suite à sa complexité accrue.

Le même principe s'applique dans mon jardin, mais avec mon amélanchier (amelanchier canadensis). L'amélanchier est un arbuste ou un arbre - dépendant de son cultivar - de la famille des Rosaceae, comme les roses bien sûr, mais aussi comme les pommes et les pêches, entre autres !

Chez moi, c'est un arbre époustouflant ; de belles petites fleurs blanches en grande quantité au printemps, de beaux petits fruits qui ressemblent à s'y méprendre aux bleuets, mais qui sont rouges, et un feuillage de feu à l'automne. Mais voilà, comme mentionné plus haut, c'est un grand favori des oiseaux et puisque le mien est un arbre (et non un buisson ou arbuste), même s'il y avait de la cataire à son pied, ça n'arrêterait sûrement pas la gent ailée affamée par la promesse d'une telle friandise. Et il faut se le dire, les amélanches sont des petits fruits absolument savoureux, partageant le goût du bleuet et de la canneberge, mais en plus sucré. J'aurais pu installer un filet comme certains le font pour les bleuets (mentionné plus haut), mais je suis clairement du genus "jardinier paresseux", alors il a plutôt fallu de l'ingéniosité pour convaincre les oiseaux d'aller ailleurs.

Et pour la 2e année, mon amélanchier m'a
récompensée de 3 tasses de petits fruits !
Pas si mal, pour un jeune arbre même pas
encore établi!
Bien que ma machination n'en revient pas à combiner deux plantes et des animaux pour atteindre mon objectif, comme Louise l'a fait, je fais moi aussi appel à mes chats. Comment, puisque c'est un arbre et que mes minets auraient du mal à le protéger efficacement ? Eh bien, du peu de terrain que j'ai de disponible, une grande partie est occupée par mon balcon surélevé. J'ai donc positionné l'amélanchier tout près, au coin. Ainsi, les branches les plus basses touchent le garde-corps du balcon et mes 3 chattes se font un plaisir à se prélasser tout près. Aucun oiseau n'ose venir dans l'arbre, même si les chattes ne représentent pas un véritable danger. Il semblerait que le regard gourmand de mes minettes leur  enlève clairement l'appétit pour les petits fruits.

Bien sûr, avec la présence de trois chattes sur mon petit terrain de banlieue, il n'y a pas beaucoup d'oiseaux et ça rend quand même tout cela un peu triste ; mais une fois que l'arbre sera assez gros, alors peut-être les oiseaux se permettront de nous visiter un peu plus et à ce moment, tout le monde pourra se partager l'abondance. Je les laisserai bien prendre en charge la cueillette du sommet de l'arbre. On peut bien partager, après tout... Cet arrangement sera encore meilleur, du point de vue de la Permaculture, car chaque participant de la relation (oiseaux, arbre et humains) y trouvera son compte. Mais seulement rendu là, quand l'amélanchier sera assez grand. Entretemps, les amélanches seront toutes pour moi !
Ayez peur de la minette féroce, Buttercup.

mardi 9 août 2011

Une fleur m'a dit...


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La délicatesse d'une fleur de Cosmos accueille mon être
ailé préféré, le bourdon.
Hélène : Le succès d'un jardin dépend d'une foule de choses: de la bonne terre, du soleil, de l'eau, etc. Il y a aussi l'incontournable rôle des pollinisateurs ; sans eux, nous aurions peut-être des fleurs, mais pas de fruits ni de légumes comme les tomates, les poivrons... Et puis les courges... Et depuis récemment, c'est dur dans le jardin, pour ces dernières.

Au printemps et même l'hiver dernier, je ne prévoyais pas avoir de courges dans le jardin. C'est vraiment le fruit du hasard ou plutôt l'inéxpérience de la jardinnière qui on assuré la présence des Cucurbitacées dans mon jardin.


Le responsable, juste là, en noir.

Pour la première fois cette année, j'ai utilisé mon compost. Comme j'étais heureuse! Un pas de plus vers l'autosuffisance, que je me disais. Et puis, pas deux semaines après (nous étions en fin avril, début mai), quelques graines qui n'ont pas été compostées suffisamment se sont pointées le bout du nez. Résultat, quelques plants de tomates et 2 vignes de courges... Quelle belle occasion pour laisser la nature aller! Et puis pourquoi pas? J'ai refait en plus une commande à mon fournisseur de graines préféré - un producteur québécois, en passant : Semence Solana pour plus de courges!

 
La jungle... enfin, une petite partie.


Maintenant que nous sommes en août, l'idée de ce printemps me semble particulièrement naïve. Doublée à une autre expérimentation où j'ai laissé mon fils jouer avec des graines de tournesol dans le jardin, ce dernier est particulièrement désorganisé et en souffre. D'abord, tout le monde sait que les courges sont des monstres. Elles prennent de la place! Et si on ne fait pas attention, ça écrasera tout le reste du jardin. Ce qui est d'ailleurs presqu'arrivé, ici. Comme les courges se retrouvent jumelées aux tournesols, les poivrons et piments peinent sous l'ombre. Ensuite, la fleur de la courge ne reste ouverte qu'un délai d'environ 6 heures (selon mes observations personnelles). Nos petits pollinisateurs ont beau être efficaces, la fenêtre est tellement petite que je n'ai qu'un fruit... Sur 3 vignes!


Alors ce matin, à l'aide d'un pinceau, je suis allée jouer aux pollinisateurs. C'était une parfaite journée pour le faire : il y avait plusieurs fleurs. Mais est-ce que ça fera la différence?
    
La citrouille mini de Solana, Baby Boo, est la seule à me faire un fruit.
Merci G. de l'avoir vue dans mon jardin, sinon je serais au désespoir!

Erm. Un des prodiges de mon fils. Le pied qui tient cette belle fleur
géante fait environ 6 pieds.


Alors la leçon que je retire de tout ceci ici, c'est d'abord et avant tout qu'il me faut un meilleur plan pour l'an prochain. Je peux avoir des courges et des tournesols, mais je dois parvenir à leur trouver un endroit optimal, pas simplement les laisser pousser peu importe. Et pour les curieux, non, je n'ai encore aucune idée de quel type de courges sortira de mon inexpérience - expérimentation. Peut-être des courges poivrées ou des citrouilles? Si seulement elles pouvaient me faire des fruits, on en aurait le coeur net!

Mise à jour : Après un peu plus d'observation, le décompte des Baby Boo est rendu à trois... Hourra!



Perdues dans la lavande. Au moins, c'est pas de la menthe.

mercredi 3 août 2011

Trop de menthe?

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Hélène : Avez-vous trop de menthe? La mienne envahit surtout une petite allée en pierre, se faufilant sous les dalles et ressurgissant ici et là. Elle arrive même à pousser au travers de hostas géants dans la plate-bande avoisinante! Elle est aussi dans mon gazon et bien que j'aime l'odeur quand on tond le gazon, c'est beaucoup de menthe, quand même. Mais quoi faire avec toute cette menthe, me demanderez-vous?

Je croyais avoir perdu cette grenouille,
mais elle était simplement cachée par la menthe!

Eh bien,voici une idée toute simple qui me vient de Louise et qui utilise une quantité assez importante de cette plante dont la généreuse surabondance peut apporter tant de problèmes à plus d'un jardinier.
De l'eau à la menthe!
Simplement remplir un pichet de tiges de menthe fraîchement coupées, couvrir d'eau et réfrigérer. Laisser reposer au moins quelques heures avant de déguster. Vous aurez une eau absolument délicieuse qui peut sérieusement faire une différence lors des journées de canicules comme on a eu en juillet.

Louise avait préparé la sienne avec de la menthe verte. L'eau en résultant était rafraîchissante et légère. Moi je l'ai essayé plutôt avec de la menthe poivrée ; ça donne une eau avec un bon punch et un goût de canne à bonbon. Miam!

J'ai 4 types de menthes sur mon terrain. Il faudra clairement que j'essaie avec ma menthe gingembre ou celle au chocolat. Si vous l'essayez avec une sorte différente, dites-nous vos coups de coeur! D'ici là, restez au frais!

Petit ajout de Louise :
J'ai découvert cette délicieuse boisson dans un hôtel d'Amsterdam, l'Estherea, où j'ai déjà séjourné. Cet établissement avait l'habitude d'offrir à ses clients un comptoir de rafraîchissements divers à toute heure du jour, café, biscuits et autres. Pour la période estivale, de l'eau de menthe était servie dans un beau contenant de verre réfrigéré, ruisselant sous la condensation.
Ces tiges de menthe se sont redressées d'elles-mêmes 
et gardent la tête hors de l'eau et du pot.
Elles y sont depuis déjà 2 semaines 
et ne montrent aucun signe de détérioration.
Les feuilles sont craquantes de santé et dégagent leur odeur caractéristique.
Un truc : À la maison, chaque fois que vous vous versez un verre, remplissez tout de suite le pichet avec de l'eau et retournez celui-ci rapidement au réfrigérateur. De cette façon, l'eau à la menthe conservera son bon goût, verre après verre. De plus, ainsi couverte d'eau toujours fraîche,  la menthe restera vivante et d'un beau vert vif durant plusieurs jours et même quelques semaines, vous donnant plusieurs litres de "fraîcheur liquide".
Quand j'en bois, j'ai toujours l'impression que cette eau est plus "vivante", ainsi aromatisée.