jeudi 16 juin 2011

Enfin, nous débutons !

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Bienvenue !
Ancolie dans le jardin de Louise
Grâce à notre blogue, nous ferons la chronique de nos expériences vers l’autosuffisance, principalement à travers le jardinage. Dans ce but, nous allons suivre l’évolution de deux jardins (et plus tard, d’un troisième) qui ont chacun des caractéristiques bien différentes. Nous avons cru remarquer que les témoignages de jardiniers en provenance de notre région ne sont pas très abondants sur la toile. De même, on voit et lit beaucoup de choses sur les jardins des États-Unis, mais plus rarement du Canada.
Nous allons donc vous présenter chacun de nos jardins sur You Tube au moyen de courts vidéo et nous allons compléter cette information ici, sur ce blogue. Et quoi de plus approprié pour commencer que de nous présenter, ainsi que nos jardins et leurs principales caractéristiques.

Molène dans le jardin de Louise
Pourquoi un blogue ?

Simplement parce que l’idée nous emballe.

Que va-t-on y retrouver ?

Oh, les idées ne manquent pas ! Nous allons écrire et parler de sujets très divers : potager, compost, fines herbes, bulbes, vivaces (des plantes les plus communes à certaines raretés), arbres et arbustes fruitiers, dates de floraison sous notre latitude, combinaisons gagnantes de plantes, projets faites-le vous-même, vivaces et « mauvaises herbes » comestibles, liens internet intéressants, recettes et… permaculture. 

Ce dernier thème inclut en lui-même une liste sans fin de sujets, de discussions et d’expérimentations. Avez-vous déjà entendu parler de “jardin forestier” ? Ou d’une plate-bande de potager en polyculture ? Et des zones de votre jardin ou encore de la plantation d’une guilde autour d’un arbre fruitier ?

Nous sommes des jardinières passionnées et nous avons toujours trouvé sensé de jardiner écologiquement. Récemment, nous sommes tombées sur ce concept relativement récent qu’est la permaculture, véritable nouveauté pour la plupart d’entre nous, jardiniers. Elle est basée sur des principes pleins de bon sens, et permet de planifier et de bâtir, ou encore de modifier un jardin afin qu’il fonctionne en harmonie avec la nature.

Pour ceux qui n’ont encore jamais entendu parler de permaculture, c’est une façon de jardiner qui favorise une grande diversité végétale, jusqu’au point où un système écologique équilibré s’installe, puis s’autorégule. Cela implique un design intelligent qui utilise autant d’espèces de plantes que possible tout en mettant en application l’adage : pour chaque plante, des bénéfices multiples. Cela implique aussi que l’on invite au jardin les insectes et les oiseaux, et bien d’autres êtres vivants, même certaines « mauvaises » herbes. Cette façon de faire s’éloigne des monocultures traditionnelles : une seule sorte de plante sagement alignée en rang d’oignon dans un sol plus ou moins stérile et qu’il faut constamment engraisser. La permaculture, c’est donc plus que de jardiner écologiquement. C’est essayer d’imiter la nature elle-même dans son fonctionnement et de l’inviter à faire le plus gros du travail pour nous.

Cette nouvelle approche regroupe tant de principes qui nous semblent logiques, écologiques et pleins de bon sens, et elle rencontre si bien notre propre philosophie que nous nous sommes senties interpellées pour l’intégrer dans nos pratiques de jardinage courantes. Les principes de permaculture peuvent aussi s’appliquer à bien d’autres domaines que le jardinage, mais notre angle d’attaque pour en faire l’expérience passera par le monde végétal.

En somme, la raison d’être de notre blogue et de la chaîne You Tube qui y correspond, c’est de suivre chaque jardin à travers les saisons et à travers notre expérimentation de la permaculture. Nous avons aussi une foule de projets reliés à l’autosuffisance qui vont justement plus loin que le jardinage. Mais nous ne sommes aucunement des expertes. Nous ne nous présenterons jamais comme telles. Nous sommes simplement trois femmes du Nord de l’Amérique, passionnées de jardinage et essayant de vivre de façon plus « durable ».

Nous avons hâte de partager nos expériences avec vous – les succès comme les échecs – pour le plaisir, et aussi en espérant que cela pourra vous inspirer.

Maintenant, nous allons nous présenter, nous et nos jardins.

Donc, nous disions, trois femmes, chacune avec leurs intérêts horticoles respectifs.  Trois jardins très différents, dans des conditions diverses, rendant notre partage encore plus intéressant pour nous tout autant que pour vous.

Hélène jardine déjà depuis quelques années. Son premier jardin ne faisait même pas 2 mètres carrés. C’est peut-être la raison pour laquelle elle a développé un amour tout spécial pour les fines herbes et les petits fruits, petites plantes ayant tant à nous offrir. Elle adore explorer les usages multiples d’une plante, tout particulièrement ses qualités culinaires et médicinales.
Dans notre trio, c’est elle qui met la patte sur les livres traitant de sujets inusités et qui, après en avoir fait la lecture, nous fait faire la connaissance de nouvelles plantes (les Oliviers de Bohême, par exemple), nous fait goûter de nouvelles recettes et nous montre de nouvelles techniques (de la déshydratation de ses récoltes à la fabrication de son propre shampoing à base d’herbes).

Le jardin d’Hélène est situé en banlieue de Montréal. C’est un endroit minuscule, sur un terrain de moins d’un quart d’acre, situé en zone 5a (zonage canadien). Minuscule du moins par rapport à ses ambitions de jardinage ! Son jardin est très peu ombragé, la maison étant la principale source d’ombre. Quand elle a emménagé, en 2008, le terrain était surtout planté de hostas et d’hémérocalles.








Louise a commencé à jardiner il y a presque 30 ans. Se rendant compte que de cultiver un potager de façon conventionnelle demandait beaucoup trop de son temps, elle s’est tournée vers les plantes à fleurs. Durant plusieurs années, elle a poursuivi une quête : obtenir un jardin continuellement en fleurs, d’avril aux gelées d’octobre. Et elle y est parvenue. Présentement, elle fait un retour vers la culture de plantes comestibles, pleine d’enthousiasme. Elle a commencé à mélanger les fleurs, les légumes, les verdures comestibles, les petits fruits et quelques arbres fruitiers et à noix, dans l’orgie végétale qu’elle affectionne. 
En anglais, on appelle ceci : Window Farm
Pour plus de renseignements, voir
www.windowfarm.org  

     

L’hiver dernier, elle a aussi commencé à explorer le jardinage intérieur en agro-fenêtre. 

Le jardin de Louise est situé sur un terrain plus grand (6/10 d'acre) en zone 4 (zonage canadien).
Il entoure une vieille maison victorienne sise au coeur d'un village et est ombragé par plusieurs arbres matures. Les érables à sucre fournissent tout le sirop d'érable nécessaire à la maisonnée et Louise a récemment découvert que sa collection de 150 cultivars différents d'hémérocalles est aussi sa toute première récolte au printemps, pouvant lui offrir plusieurs kilos de délicieuse verdure à manger dès avril. 


Dans sa quête d'un jardin en perpétuelle floraison, elle l'a planté de plus d'une centaine d'espèces de plantes vivaces, créant accidentellement les conditions favorisant l'apparition naturelle d'un petit système écologique. La nature s'y est invitée et ce petit paradis est peuplé de crapauds, de grenouilles et de rainettes, de chauves-souris et de marmottes, locataires d'une saison. Les insectes pollinisateurs y sont nombreux et il y a toujours un couple de colibris.




Marie-Claire a une certaine expérience et des études en agriculture (productions laitière et viticole) et se débrouille très bien avec un marteau ou une clé à molette, mais le jardinage est un domaine d’exploration relativement nouveau pour elle. Elle aime tout être vivant (dans son enfance, elle rêvait de posséder sa propre girafe). Elle est mystérieusement attirée par les plantes bizarres, comme ces « tomates des cannibales » qu'elle a hâte de semer, elle peut cuisiner sa propre nourriture  pour chiens (parmi bien d’autres délices) et elle tente présentement d’éliminer autant que possible le plastique de son foyer, autant pour sa propre santé que pour l’environnement.


Le jardin de Marie-Claire sera le plus petit des trois : environ 250 pieds carrés face au Sud, devant son futur appartement, un jardin qu’elle prévoit construire de toutes pièces dès juillet. L’endroit est chaud et venteux et la moitié de sa surface est couverte d’asphalte. De plus, elle devra trouver le moyen de protéger ses récoltes des attaques de ses deux chiens, tout aussi affectueux que maladroits et toujours affamés. À ce duo, il faut ajouter une chatte végétarienne à ses heures avec un goût particulier pour les jeunes pousses de Quinoa.

Donc, son projet devra inclure du jardinage intensif en boîtes, l’érection de clôtures et autres structures verticales et l’installation d’un quelconque système d’irrigation. Beaucoup de pain sur la planche !




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